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Lorsque l’on envisage un achat immobilier et que l’on contracte un prêt, souscrire une assurance emprunteur est souvent une étape incontournable pour se protéger contre les aléas de la vie. Cependant, les situations particulières, telles que la grossesse, soulèvent des questions complexes concernant la couverture de l’assurance emprunteur. Peut-on faire valoir son contrat en cas d’accident survenu avant le congé légal de maternité ? C’est une interrogation légitime qui suscite des débats.

Dans cet article, nous plongeons au cœur de cette problématique en explorant la position du Médiateur de l’assurance. Nous mettons en lumière les enjeux essentiels de l’assurance emprunteur pendant la grossesse, tout en soulignant l’importance cruciale de comprendre les subtilités de cette assurance pour garantir la tranquillité d’esprit des futurs parents, des emprunteurs et de tous ceux qui se trouvent dans cette situation délicate. Plongeons dans cet univers complexe pour découvrir comment préserver votre crédit immobilier en toute sérénité, même pendant la grossesse.

La question de savoir si une femme enceinte victime d’un accident peut faire valoir son contrat d’assurance de prêt avant son congé légal de maternité suscite de nombreuses interrogations. Dans cet article, nous explorons cette problématique complexe à la lumière de l’avis du Médiateur de l’assurance, mettant en évidence l’importance de comprendre les subtilités de l’assurance emprunteur pendant la grossesse.

Incapacité temporaire de travail pendant la grossesse

Imaginez le scénario suivant : pendant sa grossesse, une femme se voit diagnostiquer une incapacité temporaire de travail et est placée en arrêt de travail avant le début de son congé maternité légal. Face à cette situation, elle décide de contacter son assureur pour que celui-ci prenne en charge les mensualités de son prêt immobilier conformément à son contrat d’assurance emprunteur. Cependant, son assureur refuse, arguant que la période de grossesse, qu’elle soit couverte ou non par le congé légal de maternité tel que prévu par le Code du travail, ne peut être considérée comme une période d’incapacité.

L’analyse du médiateur de l’assurance

Le Médiateur de l’assurance considère cette situation comme anormale et s’appuie sur des principes fondamentaux pour étayer son avis. Tout d’abord, il souligne que toute clause d’exclusion dans un contrat d’assurance emprunteur doit être en conformité avec la directive du Conseil de l’Europe datant du 13 décembre 2004. Cette directive promeut le principe de l’égalité de traitement entre les femmes et les hommes dans l’accès et la fourniture de biens et services.

De plus, l’article L.111-7 du Code des assurances proscrit également ce type d’exclusion en affirmant que les frais liés à la grossesse et à la maternité n’entraînent pas un traitement moins favorable des femmes en matière de primes et de prestations.

Dans le cas précis étudié, l’assureur refuse de couvrir les accidents survenus pendant la grossesse, mais il les prend en charge en dehors de cette période. Cette différence de traitement entre les sexes, mais aussi entre les femmes elles-mêmes, est jugée inacceptable par le Médiateur de l’assurance.

Les conséquences et les recommandations

Face à cette situation, le Médiateur de l’assurance a donc invité l’assureur à reprendre l’instruction du dossier. Toutefois, il est essentiel de noter que si l’accident s’était produit pendant le congé légal de maternité, l’assureur aurait eu le droit de refuser la prise en charge. Un contrat d’assurance est par nature aléatoire. Il vise à protéger contre les événements incertains, ce qui n’est pas le cas d’un congé légal.

La protection de l’assurance emprunteur

Cette affaire met en évidence l’importance pour les emprunteurs de comprendre les subtilités de leur contrat d’assurance emprunteur, en particulier pendant des périodes de vie importantes telles que la grossesse. Il est essentiel de vérifier les clauses d’exclusion et de s’assurer qu’elles respectent les principes d’égalité de traitement entre les sexes et les dispositions légales en vigueur.

L’assurance emprunteur est conçue pour protéger les emprunteurs contre les risques financiers en cas d’incapacité à rembourser leur prêt. Comprendre les détails de cette assurance peut vous éviter des surprises désagréables en cas de besoin.

En conclusion, si vous êtes enceinte et que vous vous trouvez dans une situation similaire, il est recommandé de consulter attentivement votre contrat d’assurance emprunteur et, si nécessaire, de solliciter l’avis d’un professionnel pour vous assurer que vos droits sont respectés et que votre crédit immobilier est correctement protégé. La grossesse ne devrait pas être une période de préoccupation financière supplémentaire, et une assurance emprunteur adaptée peut contribuer à apaiser vos inquiétudes. N’oubliez pas que la vie est imprévisible, et être préparé est la meilleure façon de faire face aux défis qui se présentent.

La complémentaire santé est « un système d’assurance maladie qui complète celui de la Sécurité sociale en intervenant sous forme d’un complément de remboursement des soins. » (Wikipédia). Bien entendu, elle concerne également les femmes durant leur grossesse, mais aussi après. Que faut-il retenir ?

Dépenses de santé pendant la grossesse : que dit la loi ?

Selon le site officiel de l’Administration française, les examens médicaux obligatoires dans le cadre du suivi de votre grossesse (maternité) sont pris en charge à 100 % du tarif conventionnel de la sécurité sociale. Cela comprend les examens depuis le début de la grossesse jusqu’à 12 jours après l’accouchement.

Concernant ces examens prénataux obligatoires, ils sont au nombre de 7, à savoir :

1er examen8e/12e semaine de grossesseEntretien médical, déclaration administrative de la grossesse, check-up médical : toxoplasmose, analyses sanguines, 1re échographie
2e examen12e/16e semaine de grossesseDifférents examens de grossesse : trisomie, col de l’utérus, bucco-dentaire
3e examen17e/21e semaine de grossesseLa 2e échographie (sexe de l’enfant), examens complémentaires
4e examen22e/26e semaine de grossesseL’examen hépatite B et contrôle du développement du bébé
5e examen27e/31e semaine de grossesseLes examens de routine, préparation à l’accouchement
6e examen32e/36e semaine de grossesseDernière échographie, contrôle de la croissance du bébé, du bon fonctionnement des organes et de son positionnement
7e examenÀ partir de la 37e semaine de grossesseVérification de la position du bébé et préparation des conditions de l’accouchement, rendez-vous avec l’anesthésiste si la future maman choisir d’accoucher sous péridurale

Consultations liées à la grossesse

Depuis le début de la grossesse (déclarée) jusqu’à la fin du 5e mois de gestation

La femme enceinte doit impérativement déclarer sa grossesse avant la fin du 3e mois de grossesse pour bénéficier au plus vite de la prise en charge de ladite grossesse par l’assurance maternité.

L’assurance maladie prend en charge à 100 % avec dispense d’avance de frais (tiers payant), les examens médicaux obligatoires dans le cadre du suivi de votre grossesse, par exemple :

Consultations prénatales obligatoires (une avant la fin du 3e mois de grossesse, puis une par mois à partir du 4e mois de grossesse jusqu’à la date de l’accouchement)

Séances de préparation à la naissance et à la parentalité, dont l’examen prénatal précoce.

Examens biologiques complémentaires (y compris ceux du futur père).

Les deux premières échographies réalisées avant la fin du 5e mois de grossesse sont prises en charge à 70 %.

Du 6e mois de grossesse jusqu’à l’accouchement

Tous les frais médicaux remboursables (pharmaceutiques, d’analyses, d’examens de laboratoire, d’hospitalisation) sont pris en charge à 100 %. La femme enceinte n’a pas d’avance de frais à faire (tiers payant), ceci pour tous les frais, qu’ils soient ou non en rapport avec la grossesse.

La 3e échographie bénéficie de la prise en charge à 100 %. En cas de grossesse pathologique ou de pathologie fœtale, d’autres échographies peuvent être prescrites et prises en charge dans les mêmes conditions.

Les frais d’accouchement (honoraires d’accouchement, péridurale) et les frais de séjour, dans la limite de 12 jours, sont aussi remboursés à 100 %. Les frais pour confort personnel (chambre particulière, télévision…) ne sont pas pris en charge.

Si vous choisissez d’accoucher dans une clinique privée non conventionnée, certains frais restent à votre charge. Ces frais comprennent les dépassements d’honoraires et les frais pour confort personnel.

À savoir : les frais de transport à l’hôpital ou à la clinique, en ambulance ou autre moyen de transport, sont pris en charge sur prescription médicale.

Les 12 jours qui suivent l’accouchement

La nouvelle maman continue d’être prise en charge à 100 % par la Sécurité sociale et bénéficie de la dispense d’avance des frais (tiers payant) pour tous ses frais médicaux, qu’ils soient ou non en rapport avec sa grossesse.

Une sage-femme suit la maman et le bébé, jusqu’au 12e jour après la naissance. La 1re visite de la sage-femme au domicile de la maman a lieu dans les 48 heures qui suivent sa sortie de maternité.

À savoir : les frais de transport à l’hôpital ou à la clinique, en ambulance ou autre moyen de transport, sont pris en charge sur prescription médicale.

Alors, pourquoi prendre une complémentaire santé pendant la grossesse ?

Plusieurs raisons justifient l’adhésion à une complémentaire santé pour la femme enceinte :

  • Si elle choisit d’accoucher dans une clinique non conventionnée, aucun dépassement ne sera pris en charge par la Sécurité sociale, qui rembourse uniquement ce qui est prévu par la grille officielle. Lorsqu’elle possède une complémentaire santé, la parturiente peut compter sur sa couverture individuelle pour prendre en charge ce qui reste à payer.
  • Avant le 6e mois, les frais médicaux engagés par la femme enceinte et qui ne sont pas liés à sa grossesse ne sont pas pris en charge par la Sécurité sociale ;
  • Les deux premières échographies ne sont pas prises charge par la Sécurité sociale ;
  • Tout examen complémentaire et facultatif reste entièrement à la charge de la femme enceinte ;
  • Une partie ou la totalité de tout dépassement d’honoraire engagé par la femme enceinte, reste à sa charge si elle se tourne vers un professionnel non conventionné dans le cadre de son parcours de soin ;
  • Une fois la période des « 12 jours après l’accouchement » écoulée, la nouvelle maman n’est plus prise en charge à 100 % par la Sécurité sociale.

Bon à savoir

Dentiste

Les femmes enceintes peuvent bénéficier, à compter du 4e mois de grossesse, d’un examen de prévention bucco-dentaire. Dès réception de la déclaration de grossesse, la caisse d’assurance maladie envoie un courrier d’invitation accompagné de l’imprimé de prise en charge de l’examen bucco-dentaire. Il suffit alors de prendre rendez-vous chez le dentiste. Cet examen de prévention est intégralement pris en charge par l’Assurance maladie.

Autre consultation

Les autres consultations, qui n’ont aucun lien avec la grossesse ainsi que les frais médicaux sont remboursés aux tarifs habituels, prévus par la Sécurité sociale !