Archive d’étiquettes pour : Transfrontalier

Si vous êtes résident en France et que vous prévoyez d’aller travailler en Belgique, sans doute vous posez-vous des questions sur la couverture santé. Voici ce qu’il faut savoir sur la question.

Qu’est-ce qu’un travailleur transfrontalier ?

Appelé transfrontalier ou frontalier, ce type de travailleur réside dans un pays, mais traverse la frontière la plus proche pour rejoindre son lieu d’emploi. En conséquence, il cotise à la Sécurité sociale du pays dans lequel il est employé.

Cette règle est naturellement applicable au résident français qui occupe un emploi en dehors du territoire français, donc, en Belgique dans notre article, mais qui retourne chaque jour ou au moins une fois par semaine en France.

Quelle prise en charge pour les frontaliers français en Belgique ?

Le site de la région Mons La Louvière revient de manière détaillée sur la question et explique les éléments suivants :

La Sécurité Sociale des frontaliers français en Belgique
Le travailleur paie ses cotisations de sécurité sociale dans le pays dans lequel il travaille. Le travailleur frontalier français sera donc soumis à la Sécurité Sociale belge.

L’employeur belge remplit toutes les formalités d’affiliation à la Sécurité Sociale. 

Le taux de cotisations sociales à charge du travailleur en Belgique est de 13,07 % prélevé mensuellement sur le salaire brut.

L’assurance maladie-invalidité des frontaliers français en Belgique
Le travailleur frontalier doit impérativement s’affilier auprès d’une mutuelle belge ou de la Caisse Auxiliaire d’Assurance Maladie Invalidité (CAAMI) afin de bénéficier des prestations de l’assurance maladie invalidité. Cette inscription se fait sur base d’un E104 délivré par la CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie) à laquelle le travailleur frontalier est inscrit en France et remise à la mutuelle belge.

En matière d’assurance maladie, il existe 2 types de prestations :

  • Les prestations en nature : il s’agit des prestations de l’assurance soins de santé (soins dentaires, soins médicaux, hospitalisation, etc.) ;
  • Les prestations en espèces : il s’agit des prestations de l’assurance indemnités, c’est-à-dire indemnités pécuniaires versées en cas d’incapacité de travail pendant la 1re année.

Concernant les prestations en nature, le frontalier et ses ayants droit peuvent se faire soigner en France ou en Belgique. Dans ce cas, l’assuré obtient les prestations selon la législation du pays où les soins sont dispensés.

Les prestations en espèces, dues en cas d’arrêt de travail pour maladie ou accident non professionnel, sont versées par la mutualité belge choisie par le travailleur.

L’allocation de naissance et les allocations familiales des frontaliers français en Belgique

Les frontaliers français n’ont pas droit à l’allocation de naissance belge. Cette prestation n’est pas exportable ; elle est réservée aux résidents.

Néanmoins, une demande d’Allocation pour Jeune Enfant (APJE) peut être introduite auprès de la Caisse d’Allocations Familiales (CAF). Cette allocation est attribuée sous conditions de ressources à partir du 5e mois de grossesse.

Concernant le paiement des allocations familiales, le travailleur frontalier bénéficie des allocations familiales prévues par la législation belge en faveur de ses enfants, sauf si son conjoint, ou un membre de sa famille travaille ou perçoit des revenus de remplacement en France.

Néanmoins, le travailleur frontalier pourra percevoir le montant qui lui est le plus favorable par le biais de l’allocation différentielle versée trimestriellement ou semestriellement par le pays non initiateur du paiement.

Faut-il prendre une complémentaire santé quand on est frontalier en Belgique ?

Comme expliqué plus haut, pour les prestations en nature, le frontalier et ses ayants droit peuvent se faire soigner en France ou en Belgique, les remboursements étant effectués selon la législation du pays où les soins sont dispensés.

Les prestations en espèces, dues en cas d’arrêt de travail pour maladie ou accident non professionnels, sont quant à elles versées par la mutualité belge choisie par le travailleur.

Malgré tout, il est fortement recommandé de souscrire une complémentaire santé adaptée aux frontaliers. Cette dernière est spécialement conçue pour couvrir l’assuré aussi bien en France qu’en Belgique.

Le prestataire doit pouvoir proposer différents niveaux de couverture, afficher clairement les taux de prise en charge, les renforts et les options disponibles.

Combien coûte une mutuelle pour frontalier pour la Belgique ?

Les chiffres trouvés sur internet tournent autour de 50 euros par mois et en moyenne. Ce prix peut bien entendu être plus élevé à mesure que l’assuré ajoute des options et des renforts à sa couverture santé.

Bien faire la différence en mutuelles et mutualités

Dans son guide des frontaliers à destination des résidents français travaillant en Belgique, le Centre des liaisons européennes et internationales de sécurité sociale (CLEISS) rappelle que « le rôle des mutuelles françaises et des mutualités belges est différent. En effet, les mutuelles françaises interviennent à titre complémentaire, tandis que les mutualités belges gèrent la sécurité sociale belge de base.

L’inscription dans une mutuelle française ne vous dispense pas d’une inscription auprès d’une mutualité belge et auprès d’une CPAM. Il est par ailleurs important de souligner qu’à côté de l’assurance maladie de base, les mutualités belges proposent des assurances et avantages complémentaires. Adressez-vous à votre mutualité pour en savoir plus. »

Quelle mutuelle frontalier choisir pour aller travailler en Belgique ?

Avant de prendre une décision, il est important de consulter les taux de remboursements proposés par les organismes santé en Belgique. Par la suite, vous devrez rechercher une complémentaire santé proposant des remboursements avantageux en matière de :

  • Soins dentaires (orthodontie pour les enfants, etc.) ;
  • Soins optiques (lunettes, lentilles, etc.) ;
  • Frais médicaux courants (médecin traitant, médicaments, etc.) ;
  • Frais d’hospitalisation.

En tant que frontalier résident en France et travaillant en Belgique, parez à toutes les éventualités en matière de santé en souscrivant une mutuelle. Les options sont nombreuses, aussi, prenez le temps nécessaire afin de bien étudier les offres de chaque prestataire. Ainsi, vous trouverez une mutuelle capable de vous soutenir dans tous les moments de votre vie de salarié étranger au sein de l’Union européenne.

Contactez un spécialiste et surtout, n’hésitez pas à utiliser un comparateur pour trouver un prestataire à votre écoute et à vos côtés !

Sources de cet article : 

https://www.lacsc.be/

https://reassurez-moi.fr/

Les résidents en France travaillant au Luxembourg sont appelés des travailleurs frontaliers ou transfrontaliers, ceci à condition qu’ils rentrent dans leur pays chaque jour ou au moins une fois par semaine. Ces professionnels ont naturellement besoin d’être couverts en matière de dépenses de santé. Dans un premier temps, voyons ce que prévoit la législation pour ces travailleurs, puis concentrons-nous sur la complémentaire santé, une option bien plus utile qu’elle peut sembler.

Qu’est-ce qu’un travailleur frontalier français au Luxembourg ?

On appelle « travailleur frontalier » la personne qui réside en France, mais qui travaille pour le compte d’une entreprise, d’un employeur situé au Luxembourg. À la fin de chaque journée ou au moins une fois par semaine, il rentre chez lui, en France.

Travailleur frontalier français au Luxembourg, en résumé

Au Luxembourg, le travailleur frontalier cotise au CNS (Centre National de Santé) tout en ayant la possibilité d’être affilié à la Sécurité sociale française. Pour cela, il doit s’inscrire à la CPAM de son lieu de domicile en remplissant le formulaire adéquat S1, pour une prise en charge de ses frais de santé en France.

À quelles caisses maladie un frontalier résident en France doit-il être affilié ?

Lorsque le travailleur frontalier est affilié à une caisse de maladie au Luxembourg, il doit faire les démarches nécessaires afin de s’inscrire auprès de la caisse de maladie de son lieu de résidence. Ainsi, il pourra bénéficier des remboursements de ses soins de santé.

C’est à la Caisse nationale de santé (CNS) d’établir le formulaire S1, document d’ouverture de droit

Lorsque le frontalier vit en Meurthe-et-Moselle et Moselle

Justarrived.lu rappelle plusieurs éléments :

Les documents de droit des frontaliers français résidant dans les départements de Meurthe-et-Moselle et Moselle sont directement envoyés aux caisses primaires d’assurance maladie. Ce document est appelé S072. Une fois l’inscription validée, l’assuré reçoit une confirmation d’inscription de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) concernée. Aucune autre démarche n’est généralement nécessaire.

Attention ! Cette démarche n’est toutefois pas automatique si le frontalier travaille pour une entreprise travaillant dans le domaine intérimaire. Une demande écrite doit alors être réalisée. Il est également possible de remplir le formulaire adéquat.

Quid des autres départements français ?

Toujours selon Justarrived.lu :

Les travailleurs français résidant hors Moselle et Meurthe-et-Moselle reçoivent le document S1 par voie postale, à remplir et à remettre à la CPAM de leur lieu de résidence.

En cas de retard, par exemple, si le document n’a pas été reçu dans les 15 jours qui suivent la réception de la déclaration d’entrée du Centre commun de la sécurité sociale luxembourgeoise (CCSS), il est nécessaire de procéder à la commande du document.

La coassurance

L’assuré frontalier et les membres de sa famille peuvent bénéficier des prestations luxembourgeoises dans les mêmes conditions que les résidents du Luxembourg. Pour cela, la caisse de maladie du pays de résidence transmet à la CNS (Caisse Nationale de Santé) luxembourgeoise une attestation prouvant que les membres de la famille sont à la charge de l’assuré.

À noter, la législation du pays de résidence est déterminante en ce qui concerne le statut de membre de la famille ayant droit aux prestations.

Par ailleurs, si le conjoint exerce une activité dans le pays de résidence, les membres de la famille sont généralement à la charge de ce dernier.

Certificat d’incapacité de travail

En cas de maladie ou accident, l’assuré peut être arrêté par son médecin pour une durée déterminée.

Démarche

Le frontalier malade doit se rendre chez le médecin afin d’obtenir un arrêt de travail. L’assuré doit alors envoyer l’original de son certificat à la CNS avant la fin du troisième jour ouvré de l’incapacité de travail. Le deuxième exemplaire doit quant à lui être envoyé à l’employeur.

Attention ! Pour faciliter le traitement du dossier, il est vivement conseillé d’indiquer le numéro d’identification national luxembourgeois (matricule à 13 chiffres notés sur la carte de l’assuré).

Selon le pays de résidence, il n’est cependant pas toujours possible de se faire délivrer des certificats d’incapacité de travail dans la forme prévue par la CNS.

En France, l’avis d’arrêt de travail français ne pose aucun problème. Celui-ci dispose en effet de deux volets : le premier est destiné à la caisse d’assurance maladie, le second, à l’employeur.

Sanctions

Au Luxembourg, des sanctions sont prévues en cas de non-déclaration. Si l’assuré omet de transmettre un ou plusieurs certificats médicaux à la CNS, celle-ci lui envoie un rappel par écrit. Mais si le salarié réitère cet oubli, la CNS est en mesure de le sanctionner, conformément à l’article 447 du Code de la sécurité sociale. Il encourt alors une amende pouvant aller jusqu’à 750€.

À noter, un certificat médical n’est pas requis pour les absences inférieures à un ou deux jours ouvrés. L’assuré n’a donc rien à envoyer à la CNS. En revanche, il doit impérativement prévenir son employeur dans les plus brefs délais.

La prise en charge des frais de santé

La CNS prend en charge le remboursement de frais de soins de santé à condition qu’ils soient dispensés au Luxembourg ou dans tout pays autre que celui de résidence. Dans le pays de résidence, les soins sont à la charge de la caisse de maladie locale.

Dans le pays de résidence

Les assurés frontaliers bénéficient d’une prise en charge des soins de santé. Les prestations dans le pays de résidence sont exclusivement remboursées sur place selon les tarifs et conditions du pays. Pour être remboursés, les frontaliers doivent donc s’adresser à la caisse d’assurance maladie de leur pays de résidence.

Combien coûtent les dépenses de santé au Luxembourg ?

Voici un comparatif des coûts de santé (moyenne) entre la France et le Luxembourg :

  • Consultation chez le généraliste : 25 € en France – 47 € au Luxembourg ;
  • Spécialiste : 25 € – 55 € ;
  • Gynécologue : 30 € – 35 € ;
  • Pédiatre : 32 € – 64 € ;
  • Dermatologue : 46 € – 55 € ;
  • Accouchement : 2400 € – 7800 €

Faut-il souscrire une assurance santé lorsqu’on travaille au Luxembourg sans y vivre ?

Certes, les dépenses de santé sont remboursées par le système luxembourgeois, mais pas intégralement ! Ajoutons à cela que certaines d’entre elles ne le sont ni au Luxembourg, ni en France.

La complémentaire santé frontalier est donc bien plus qu’une option pour vous protéger ainsi que votre famille.(Source : https://www.justarrived.lu/)