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Le portail de la fonction publique annonce une bonne nouvelle à l’adresse de ses agents. À compter du mois de janvier 2022, ils bénéficient d’un financement mensuel de 15 €, sous forme de remboursement, sur leurs cotisations de mutuelle santé. Voici ce qu’il faut lire dans le communiqué intitulé « L’État participe au financement de la complémentaire santé de ses agents »

« Dans le cadre de la réforme du financement de la complémentaire santé dans la fonction publique portée par le ministère de la Transformation et de la Fonction publiques, une partie de votre mutuelle est désormais prise en charge à hauteur de 15 euros par mois et remboursée directement sur votre fiche de paie.

Faites la demande et soyez remboursé dès janvier 2022. C’est une première étape vers une prise en charge de votre mutuelle santé à hauteur de 50 % dès 2024.

Comment en bénéficier ?

Faites-en la demande à votre employeur en lui adressant le formulaire rempli ainsi que votre attestation de mutuelle. Une fois votre demande traitée, le remboursement vous parviendra chaque mois sur votre fiche de paie. »

Réponses aux questions les plus fréquemment posées

Que signifie ce nouveau dispositif ?

À partir de janvier 2022, l’État va participer au financement de la complémentaire santé de ses agents à hauteur de 15€/mois.

Comment bénéficier de ce remboursement ?

Adressez à votre employeur une demande de remboursement en joignant à celle-ci une attestation de votre mutuelle. Votre demande sera traitée dès que possible.

Comment se passe le remboursement ?

Après réception de votre demande par l’employeur, 15€ seront directement versés sur votre fiche de paie tous les mois.

Comment obtenir les modèles de demande et d’attestation ?

Cliquez sur les liens suivants pour les télécharger :

Que faire en cas d’absence de réponse à une demande ?

En raison de délais de mise en place du dispositif dans les logiciels RH, le traitement des demandes peut être long. Ne vous inquiétez pas, le remboursement arrive et sera versé depuis janvier à titre rétroactif. Pour toute question, demandez à votre gestionnaire de paie !

Quel délai pour le traitement d’une demande de remboursement ?

Celui-ci varie en fonction des services de gestion RH.

Quand faut-il faire la demande de remboursement à l’employeur ?

Votre demande peut être effectuée à n’importe quel moment, le remboursement sera rétroactif.
Pour autant, afin de bénéficier du dispositif dès sa mise en place, nous vous conseillons de déposer votre demande dès que possible.

Le dispositif est-il rétroactif ?

Oui, les droits au remboursement de 15€ par mois sont ouverts dès le 1er janvier 2022, à condition que l’agent ait une complémentaire santé à ce moment-là. En revanche, si l’agent n’a pas de complémentaire santé en janvier et qu’il souscrit à une complémentaire en mars, ses droits au remboursement ne seront ouverts qu’à partir de mars.

Faut-il demander une attestation à sa complémentaire santé chaque année ?

L’agent n’a pas besoin de transmettre une nouvelle attestation à l’employeur chaque année : une attestation émise en 2021 sera valable pour demander le remboursement pour le 1er janvier 2022.
En revanche, l’agent doit informer l’administration de tout changement de situation (changement de complémentaire, absence de complémentaire). L’employeur peut mettre en place des contrôles à tout moment : l’agent dispose alors d’un délai de deux mois pour transmettre les justificatifs qui prouvent son éligibilité au dispositif.

Est-il possible de faire les démarches en ligne ?

Votre gestionnaire de paie peut vous renseigner à ce sujet. Vous trouverez également des informations sur votre intranet.

Qui peut bénéficier de cette mesure du gouvernement ?

Tous les agents employés par un employeur d’État qu’ils soient fonctionnaires, contractuels, apprentis… peuvent bénéficier du remboursement (administration de l’État, autorité administrative indépendante ou établissement public de l’État).

Les agents de la fonction territoriale et hospitalière sont-ils concernés ?

Non, les agents de la fonction territoriale et hospitalière ne sont pas concernés par ce dispositif, car des dispositifs spécifiques existent pour chaque versant de la fonction publique.
En revanche, un agent de la fonction publique territoriale en détachement dans la fonction publique d’État est concerné par le remboursement des 15€.

Les agents contractuels de la fonction publique sont-ils concernés ?

Oui, les agents contractuels sont concernés par le remboursement des 15€.

Les agents rémunérés à la vacation sont-ils concernés ?

Non, les personnes engagées pour une tâche précise, ponctuelle et limitée à l’exécution d’actes déterminés ne sont pas concernées par le remboursement des 15€.

Quels sont les contrats de complémentaire santé éligibles ?

Tout contrat est éligible à partir du moment où l’agent fait l’objet d’une part de cotisations identifiable dans le contrat.
Sous ces conditions, le dispositif est ouvert :

  • Aux titulaires d’un contrat individuel ;
  • Aux ayants droit d’un contrat.

Les mutuelles d’entreprise sont-elles éligibles ?

Oui, le contrat référencé proposé par l’employeur est éligible à la participation.

Les ayants droit d’une complémentaire santé sont-ils éligibles ?

Oui, l’agent ayant droit d’un contrat est concerné par le dispositif sous les conditions suivantes :

  • L’agent ayant droit à une part de cotisations identifiable dans le contrat ;
  • Sa part de cotisations ne fait pas l’objet d’un financement d’un employeur autre que l’État.

Situation 1 : Un couple d’agents publics d’État a souscrit à un contrat de complémentaire santé commun, l’un des deux agents est titulaire du contrat et l’autre est ayant droit (chacun a une part de cotisation identifiable dans le contrat).
Dans ce cas, chacun des deux agents pourra bénéficier des 15€ remboursés par leurs employeurs respectifs.

Situation 2 : Un agent est ayant-droit de son/sa conjoint.e salarié.e bénéficiant du contrat collectif de son entreprise. L’agent a une part de cotisations identifiable sur le contrat en question.
Dans ce cas, l’agent peut bénéficier des 15€ remboursés à condition que sa part de cotisation ne fasse pas l’objet d’un financement par l’employeur de son/sa conjoint.e.
Cependant, cette situation est rare, car dans la majorité des cas, les employeurs privés financent le contrat dans sa globalité sans distinguer la part de cotisations des ayant-droits.

(Source : Présentation du projet de loi de financement de la sécurité sociale 2022Gouvernement.fr)

Le 24 septembre 2021, Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé et Olivier Dussopt, ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, chargé des Comptes publics, ont présenté le Projet de loi de financement de la sécurité sociale 2022 (PLFSS).

Les 5 objectifs du PLFSS 2022

Le PLFSS 2022 propose des mesures fortes pour :

Transformer le système de santé. Pour cela, le projet propose d’investir 12,5 milliards d’euros en 2022 pour poursuivre la mise en œuvre des engagements du Ségur de la santé et 2 milliards d’euros d’investissement sont également consacrés au soutien national à l’investissement en santé et fléchés vers les hôpitaux, les EHPAD et le développement de l’usage des outils numériques dans le secteur de la santé. Il prévoit également le décloisonnement des acteurs de la santé par le développement de la télésurveillance et du service d’accès aux soins. Objectif, permettre à un professionnel médical d’interpréter à distance les informations nécessaires au suivi médical d’un patient et, le cas échéant, de prendre des décisions relatives à sa prise en charge.

Renforcer les actions de soutien à la perte d’autonomie. En effet, Le Gouvernement entend :

  • Renforcer le soutien à la perte d’autonomie et favoriser le maintien à domicile des personnes âgées,
  • Revaloriser à hauteur de 800 millions d’euros les salaires des employés du secteur,
  • La restructuration des services d’accompagnement à domicile est également avancée, ainsi qu’une garantie visant à améliorer leur financement, partout sur le territoire,
  • Transformer le modèle des EHPAD en renforçant leur médicalisation et en ouvrant ceux-ci vers l’extérieur, par exemple leurs liens avec les services d’aide à domicile.

Améliorer la prévention et l’accès aux soins. Cela doit passer par la gratuité de la contraception jusqu’à 25 ans, ou encore la simplification de l’accès à la complémentaire santé solidaire pour les bénéficiaires du RSA et du minimum vieillesse font partie des mesures fortes du PLFSS 2022. Le Gouvernement avance également la mise en place de nouveaux parcours de soins axés sur la prévention.Parmi ceux-ci, l’action contre l’obésité infantile, le dépistage du VIH sans ordonnance, etc.

Encourager l’innovation pharmaceutique. Cette quatrième mesure forte propose de faciliter l’accès des médicaments et des dispositifs médicaux onéreux aux hôpitaux et leur remboursement. Le Gouvernement veut favoriser l’accès au remboursement anticipé pour les solutions numériques présumées innovantes de télésurveillance ainsi que de thérapies numériques, aussi connues sous le nom de « digital therapeutics » ou DTx.

Moderniser et innover pour les travailleurs indépendants et les particuliers employeurs. Le plan de soutien aux travailleurs indépendants est budgété. Les indépendants et les particuliers employeurs pourraient bénéficier, en 2022, en temps réel, des aides fiscales et sociales pour les services à la personne. De même, le Gouvernement désire simplifier le calcul des cotisations des travailleurs indépendants et de leur recouvrement.

Retour sur les principales mesures du PLFSS 2022

Vie Publique reprend les principales mesures du Projet de loi de financement de la sécurité sociale 2022 (PLFSS) :

  • La gratuité de la contraception pour toutes les femmes jusqu’à 25 ans (aujourd’hui cette prise en charge s’arrête à 18 ans) ;
  • Une attribution automatique de la complémentaire santé solidaire aux bénéficiaires du RSA et de sa facilitation pour les bénéficiaires du minimum vieillesse ;
  • Un accès plus simple aux soins visuels : les orthoptistes pourront réaliser, sans ordonnance, des bilans visuels simples et prescrire des lunettes ou des lentilles de contact pour les corrections faibles ;
  • La généralisation de plusieurs expérimentations, comme celles sur la prévention de l’obésité infantile ou le dépistage du VIH sans ordonnance ;
  • L’élargissement du périmètre des médicaments intégralement remboursés par la Sécurité sociale et un meilleur financement des médicaments onéreux à l’hôpital ;
  • La prise en charge par l’assurance maladie de la télésurveillance médicale pour les maladies chroniques ;
  • 400 millions d’euros pour le grand âge, après la création de la 5e branche « autonomie » en 2020. Il s’agit de sécuriser le financement des services d’aide à domicile. Ainsi, à partir du 1er janvier 2022, un tarif minimal de 22 euros par heure de prestation sera instauré pour l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) à domicile. Il s’agit aussi de transformer le modèle des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) en renforçant leur médicalisation, en les ouvrant vers l’extérieur, et en revalorisant et en augmentant les personnels soignants (plan de 10 000 équivalents temps plein supplémentaires au cours des cinq prochaines années) ;
  • Près de 145 millions d’euros pour l’installation de solutions d’accueil (financement de places nouvelles) et d’accompagnement pour les personnes en situation de handicap ;
  • Plusieurs mesures de soutien aux travailleurs indépendants, annoncées par le président la République en septembre 2021 (préservation des droits à retraite des indépendants des secteurs les plus touchés par la crise, simplification du calcul et du recouvrement des cotisations des indépendants…) ;
  • Le versement en temps réel pour les particuliers du crédit d’impôt et des aides sociales liées aux services à la personne (aide à domicile, garde d’enfants…) ;
  • Le renforcement de la lutte contre les impayés de pensions alimentaires. Toutes les pensions alimentaires nouvellement fixées seront versées par l’intermédiaire de l’Agence de recouvrement et d’intermédiation des pensions alimentaires (Aripa), sauf refus des parents. Elle sera ouverte dès le 1er mars 2022 pour les divorces devant la justice fixant une pension alimentaire.

Le texte a été examiné en Conseil des ministres le 6 octobre dernier et a été discuté à l’Assemblée nationale le 19 octobre. Toujours selon Vie Public, « les députés, en première lecture, ont voté l’amendement du gouvernement permettant le remboursement des séances chez un psychologue à partir du 1er janvier 2022. Ils ont permis l’expérimentation dans six départements d’un accès direct, sans ordonnance, aux kinésithérapeutes et aux orthophonistes exerçant dans des structures de soins coordonnés. Ils ont renforcé le contrôle des centres de santé (centres dentaires low cost…) par les agences régionales de santé et les sanctions en cas de manquement. En réponse à la crise sanitaire, le gouvernement a prévu de financer à partir du 1er septembre 2021 le déploiement de deux dispositifs d’équipes mobiles pluridisciplinaires, annoncés lors du Ségur de la santé, et destinés à prendre en charge les populations les plus précaires. »